Quel passeport sanitaire pour relancer l’événementiel international ?

2020 : année blanche, ou presque pour l’événementiel en présentiel. 2021 en prend le chemin, à part quelques événements toujours programmés en toute fin d’année. Ce qui coince, ce n’est pas tant la mise en place de mesures appropriées et proportionnées pour garantir la sécurité sanitaire à nos participants. Lieux de congrès, prestataires et pouvoirs publics ont cosigné des chartes sanitaires et n’attendent que le feu vert des préfets pour rouvrir les portes…

Non, le problème viendra très probablement de l’incapacité de nos dirigeants internationaux à s’entendre sur un dispositif commun pour encadrer le déplacement de leurs ressortissants. La création d’un passeport sanitaire serait une solution, mais où sera placé le curseur d’éligibilité ? Test PCR pour les uns, vaccin confirmé avec 2 doses pour les autres ?

Un tour d’horizon des tractations actuelles laisse penser que rien ne sera opérationnel de manière transversale avant la fin de l’été. A quoi sert qu’un pays ait pris de l’avance, comme Israël, Bahreïn ou la Chine par exemple, si à destination les mauvais élèves ne parviennent pas à s’entendre sur des recommandations communes ? Sous la bannière étoilée de l’Europe, on a vu depuis le début de cette crise des gouvernements se la jouer « perso »… L’interopérabilité entre les États n’est pas gagnée…

Et quand bien même les individus soient convaincus de pouvoir se déplacer sans risque sur un événement en France, certains employeurs (dans les pays anglo-saxons notamment) ont d’autorité interdit tout déplacement à leurs salariés jusqu’au 31 décembre 2021 (et parfois plus loin). Comme si le 1er janvier au matin, tout risque était écarté…

En attendant, le calendrier 2022 des centres de congrès se remplit jusqu’à l’engorgement. Souhaitons juste que l’ensemble des entreprises prestataires de la filière auront tenu jusque-là et que leurs salariés auront conservé leur motivation intacte pour accueillir nos congressistes internationaux avec cette « hospitalité à la française » qui nous caractérise.

Claude Foubert, Directeur de VERT COM